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Rencontre avec Philippe Verday, gagnant moto du Morex Custom Contest

Rencontre avec Philippe Verday, gagnant moto du Morex Custom Contest
Le Contest s'est déroulé le dimanche 15 septembre, sous un magnifique soleil, offrant une journée parfaite pour les passionnés de motos et de sports. L'événement a été rythmé par une multitude d'activités, dont un concours de BMX Flat, un impressionnant show de Kenny Thomas, et bien sûr, le très attendu concours de motos customisées. Au total, 15 motos exceptionnelles ont été présentées, et c'est Philippe Verday qui a remporté le premier prix avec sa magnifique moto customisée.

Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec lui et de lui poser quelques questions lors d'une interview pour en savoir plus sur sa passion, son atelier et les détails fascinants de sa création.

Peux-tu nous parler de la moto avec laquelle tu as remporté le premier prix ?

J'ai remporté le premier prix avec une Harley Davidson de 1950, modèle Panhead FL. Cette moto est très particulière car elle a un moteur d'origine "matching", c'est-à-dire que toutes les pièces principales datent de 1950, ce qui est assez rare. Le cadre a été modifié en "dropseat", une modification typique des customs des années 1970. Le réservoir, lui, date de 1939 et possède une patine que j'ai révélée après avoir décapé plusieurs couches de peinture. C'est une moto qui a traversé les époques et qui combine des éléments originaux avec des modifications contemporaines. Mon inspiration vient beaucoup de la culture japonaise du custom, mais j’ai aussi cherché à mélanger différents styles comme le chopper “lanesplitter” et le lakeracer. Elle a une histoire et une esthétique unique, ce qui la rend vraiment spéciale pour moi.

Quelles modifications as-tu apportées à ta moto pour qu’elle se démarque des autres ?

Les modifications sont nombreuses, mais ce qui la distingue vraiment, ce sont les pièces que j’ai fabriquées à la main. J'ai notamment réalisé une fourche sur mesure qui donne à la moto un style distinctif. Le cadre, que j’ai modifié en "dropseat", lui confère cette allure très basse et profilée, typique des choppers des années 1970, mais avec un twist moderne. J'ai également personnalisé de nombreuses pièces en aluminium et en inox, et chaque détail a été pensé pour créer un équilibre entre esthétique et performance. Enfin, la patine du réservoir, qui date de 1939, est un des éléments les plus marquants. J’ai mis beaucoup de temps à le restaurer pour obtenir ce look brut et authentique, une signature de mon travail.

Peux-tu nous parler de ton atelier ? Il est situé dans le 56, c’est bien ça ?

Oui, mon atelier est caché dans la campagne du Morbihan, dans une ancienne écurie que j'ai restaurée pour en faire un atelier de customisation. 

Je l’ai appelé One Cult Kustoms (OCK), mon atelier est ouvert au public sur rendez-vous, je suis facilement joignable par Instagram et Facebook. Mon atelier est très intimiste. J'y stocke des motos et des pièces que je chine en fonction des projets. Je ne fais pas de mécanique traditionnelle ni d'entretien, je me concentre sur la métallurgie du custom, sur la modification des motos et la création complète : mon travail est très artisanal.

As-tu des projets en cours ou des idées pour de futures créations ?

Oui, j’ai plusieurs projets en cours. Après le bikeshow de Vérone, je travaille sur un projet de dragster street-legal pour un client espagnol. C’est un projet custom assez ambitieux : on travaille à distance avec des photos et des visios. J'ai aussi un projet de bobber, motorisé par une Harley, dans un style très années 1950, rockabilly, avec de gros pneus et une ligne minimaliste. Le bobber, c'est une moto épurée au maximum, qui à l'époque permettait aux jeunes des années 1950, avec peu de moyens, de rivaliser avec les grosses motos en performance.

J'ai aussi un projet pour le festival "Wheels and Waves" à Biarritz, peut-être dans l’esprit surf, avec l’idée de créer un concept-bike, une réelle création de A à Z au design unique, loin d’un assemblage de pièces custom existantes ou modifiées. Enfin, je travaille sur des fourches springer et des cadres sur mesure pour mes clients.

Connaissais-tu Morex avant le Contest ? Qu’est-ce que tu aimes dans cet endroit et l’ambiance qui y règne ?

Oui, je connaissais déjà Morex ! J'y suis venu manger quelques fois avant le Contest. Ce que j'adore chez Morex, c’est leur courage à créer un lieu où l’univers des motos, de la mode et du lifestyle se rencontrent. On sent vraiment cette inspiration à la Deus, mais avec une touche bien à eux. Tout est fait avec goût : des motos customisées, des fringues super sympas, et une équipe géniale et motivée. J’apprécie aussi leur volonté de rendre l’esprit custom accessible à tous, tout en maintenant une atmosphère détendue et amicale.

J’ai trouvé que l’événement du Contest était une très belle réussite, avec une ambiance conviviale qui fait chaud au cœur. 

Que représente pour toi une victoire dans un concours comme celui du Contest Morex ?

C’est très gratifiant, surtout que ça se passe dans ma région, en Bretagne. Gagner ce concours m'aide à me faire connaître et à faire découvrir mon atelier. Ce que j'ai aimé dans ce concours, c'est d'avoir été en compétition avec des motos très différentes, comme un Sportster noir, qui est une moto beaucoup plus récente que la mienne. Le fait que le vote soit public rend la victoire encore plus spéciale, car c’est l’esthétique qui compte aux yeux du public. 

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