GROOVY TECHNO, TRANCE

MIZA

Originaire de Rennes, Miza est une artiste qui marque autant par la puissance de ses sets que par son énergie débordante sur scène. Membre du collectif nantais Maison Orange et récemment intégrée à Morex Records, elle a su s’imposer dans le paysage électronique en proposant des mixes percutants mêlant techno groovy, hardgroove, trance et acid.


Toujours à la recherche d’un équilibre entre intensité rythmique et variations de textures, elle construit ses sets comme des montées progressives, pensés pour faire vibrer le public du premier au dernier kick.

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Miza, énergie brute et techno percussive

Salut Miza ! Peux-tu nous raconter comment tu es tombée dans l’univers des musiques électroniques, et comment tu as commencé à mixer ?

J’ai découvert l’univers de la musique électronique pendant le lycée, à mes 15 ans plus précisément. Très vite, j’ai été fascinée par la richesse des styles : j’ai exploré la house, la techno, le hardcore, le hardstyle, la trance… C’était un vrai terrain de jeu, beaucoup de découvertes, et au fil du temps, j’ai pu affiner mon univers et trouver ce qui m’anime profondément quand je joue.

J’ai appris à mixer de manière assez instinctive, entourée de certains proches de l’époque. J’observais beaucoup pendant les soirées, j’analysais les enchaînements, leur technique, et puis je m’entraînais chez moi, juste pour le plaisir, sans pression.

Ma première vraie date, c’était justement chez Morex : une soirée où j’ai joué pendant 3h30, de 20h à 23h30. Une grosse première, pleine d’émotions. Et ensuite, tout s’est enchaîné naturellement, jusqu’à ce que ça prenne une tournure plus professionnelle.

Tu construis des sets puissants en mêlant hardgroove, trance, acid ou encore techno industrielle. Comment tu définirais ton univers et ce que tu veux transmettre au public ?

S’il y a un mot qui définit mon univers, ce serait l’énergie. C’est ce que je recherche avant tout dans mes sets. J’adore les morceaux chargés en percussions, en drums, en cymbales, ceux qui dégagent une puissance brute et immédiate. Mon challenge, c’est de maintenir cette intensité tout au long du set, que je joue 1h30 ou 2h, sans jamais laisser retomber la tension.


Mais au-delà de ça, j’aime explorer. Je ne veux pas m’enfermer dans un seul style. J’adore naviguer entre plusieurs univers : passer par une techno underground riche en détails et en textures, jouer des tracks énergiques bourrées de drums, plonger dans des sonorités acides… Tout ça me permet de créer des nuances, de surprendre, de construire un vrai voyage sonore.

Ce que j’aime profondément dans la musique, c’est cette capacité à provoquer le lâcher-prise : bouger, sourire, transpirer, se vider la tête. Et c’est exactement ce que j’ai envie de transmettre à celles et ceux qui dansent.

Tu fais partie du collectif Maison Orange à Nantes. Qu’est-ce que ce collectif représente pour toi et en quoi cette aventure t’apporte en tant qu’artiste ?

J’ai rejoint le collectif nantais Maison Orange en août 2023, en tant que DJ résidente, et ça a vraiment marqué un tournant dans mon parcours. Cette résidence m’a permis de jouer dans des lieux emblématiques de la scène nantaise comme le Warehouse ou le CO2, mais aussi de faire des rencontres clés, notamment celle de mon agent, dont j’ai intégré l’agence en septembre 2024.

Au-delà de la visibilité que ça m’a apporté, Maison Orange m’a surtout permis de m’immerger dans un écosystème bienveillant, stimulant et très actif. J’ai pu découvrir de nouveaux lieux, partager des line-ups avec des artistes nationaux et internationaux, apprendre énormément sur le plan artistique. C’est un espace où je peux m’exprimer librement, évoluer, et continuer à affirmer mon identité musicale, sans barrière.

Ton énergie sur scène est souvent soulignée. Qu’est-ce que tu ressens au moment de jouer devant un public, et comment tu prépares tes sets ?

Il y a toujours un petit trac avant de monter sur scène, surtout quand je joue à côté d’artistes reconnus. Mais une fois lancée, le plaisir et la passion reprennent le dessus. Et quand le public est réceptif, qu’il y a une vraie connexion, tout devient fluide. C’est cette connexion-là que je cherche avant tout : ce lien invisible avec les gens, cette énergie partagée. Pour moi, c’est ça qui rend un set marquant. S’il n’y a pas de connexion, j’ai l’impression de ne pas avoir réussi à transmettre ce que je voulais.

Côté préparation, j’essaie parfois de me dire : “Allez, prépare un truc carré, au moins tu sais où tu vas.” Mais au final, je change toujours mes plans une fois sur scène. L’énergie du moment est imprévisible, et c’est justement ça qui me pousse à laisser beaucoup de place à l’instinct. En général, je prépare au moins une playlist de base, avec les morceaux que j’aimerais jouer… mais je pioche souvent ailleurs, selon ce que je ressens en direct.


Ça dépend évidemment du contexte : l’envergure de l’événement, si c’est un set enregistré ou non… Mais ce que je préfère, c’est laisser de la place à l’impro. C’est là que je me surprends moi-même, avec des enchaînements que je n’ai jamais testés. Et c’est ce qui rend l’instant encore plus vivant et unique.

Des projets à venir, des dates importantes ou des envies que tu aimerais partager avec nous ?

J’ai pas mal de belles choses qui arrivent prochainement, notamment un mois d’août bien chargé. Je pense aussi à ma date au Kilomètre 25, le 12 juillet : ce sera une grande première pour moi là-bas, et j’en suis super heureuse. C’est un lieu que je ne connais pas encore, donc le découvrir en y jouant pour la première fois, c’est assez fort. Ça me rappelle ma première fois au Rex, où j’y suis allée directement pour mixer, ce sont des expériences très marquantes pour moi.

À la rentrée, j’aurai la chance de jouer dans un lieu encore inconnu pour moi, à Paris. J’adore découvrir de nouveaux espaces, sentir des ambiances différentes, rencontrer d’autres publics. C’est ça qui me nourrit : pouvoir partager ma musique avec des gens que je ne connais pas encore, voir comment ça résonne. Chaque set est un challenge, et j’ai toujours hâte de vivre ces moments-là.