PHOTOGRAPHE

Rémi Bédora

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Pourrais-tu te présenter brièvement ? Parle-nous un peu de toi, de ton parcours et de ce qui t'a amené à devenir photographe.

Je suis né à Bayonne et j'ai grandi à Dax, dans les Landes. À vrai dire, la photographie ne m'intéressait pas du tout au départ. C'est en préparant mon BAC à Bordeaux que tout a changé. J'y ai rencontré une amie passionnée de photo qui m’a fait découvrir son univers. Curieux, j'ai commencé à explorer ce nouveau monde, testant différentes techniques et sujets. 

Cette période d'expérimentation m'a permis d'affiner mon style. Puis, j'ai eu une opportunité incroyable : l’association "Keep a Breast" m'a prêté un caisson pour la photographie sous-marine. Étant déjà surfeur passionné à cette époque c’est tout naturellement que mes photos se sont orientées vers l’océan.

Cela m'a ouvert de nouvelles perspectives et m'a permis d'attirer l'attention de quelques marques.

En parallèle, je travaillais chez Carhartt à Hossegor en tant que vendeur et manager pendant sept ans. C'était le compromis idéal : je travaillais six à sept mois par an et je voyageais le reste du temps. Ces voyages en Indonésie, en Australie, en Californie, Sri Lanka, Maroc ont été essentiels pour moi. Ils m'ont permis de développer ma photographie tout en découvrant de nouvelles cultures et en élargissant mes horizons.

Mais un jour, alors que j'étais en Australie, j'ai reçu un appel du directeur de la boutique Carhartt. Il m'a informé que la boutique allait fermer et que je devais trouver un autre emploi. À ce moment-là, cela faisait déjà trois ans que je faisais de la photo et que je commençais à avoir des clients. J'ai donc pris une décision audacieuse : me concentrer pleinement sur la photographie pendant un an. Si cela fonctionnait, tant mieux ; sinon, tant pis, je chercherais autre chose.

Heureusement, tout s'est bien passé. Mon dévouement a payé, et depuis 2015, je suis photographe professionnel à plein temps.

Nous savons que tu adores le Sud-Ouest et que tu y vis depuis longtemps maintenant. Qu'est-ce qui t'inspire le plus dans les paysages des Landes ?

Ce qui m’inspire le plus, ce sont la tranquillité et la beauté des Landes. Mon grand-père était forestier, donc j'ai toujours été entouré par les forêts landaises. J'adore ces paysages et je ne m'en lasse jamais. En été, l'air sent la résine, et se promener sur les plages est un plaisir. Même en hiver, je vais voir l'océan tous les jours, c'est ressourçant. Ici, tout est sain et simple, c'est un lieu parfait pour se ressourcer.

Pourquoi avoir choisi l'argentique comme premier appareil photo et comment cela a-t-il influencé ton style de photographie ?

J’ai commencé avec un appareil argentique que m'a prêté un ami d'enfance, ce qui a marqué le début de mon aventure photographique. Avec une bande de potes, quand j’étais sur Bordeaux, on a monté un l’atelier DarwinCustom, c’est là où j'ai vraiment pu découvrir et explorer l'argentique. Je prenais des photos de mes amis, des motos et des événements, et je poussais l’expérience jusqu’a développé mes propres tirages dans le labo photo que nous avions installé sous la rampe du skate-park à Darwin. Ça m’a permis de comprendre les bases de la photographie et de trouver mon propre style.

L'argentique, avec ses contraintes et son coût élevé, m'a poussé à réfléchir à chaque cliché et à valoriser chaque prise de vue. Mais au vu du coût financier de l’argentique, j'ai progressivement fait la transition vers le numérique. Ce passage m'a offert la flexibilité et la rapidité nécessaires pour expérimenter davantage, tout en conservant la profondeur et le souci du détail que j'avais acquis avec l'argentique. Cette combinaison m'a permis de repousser les limites de ma créativité et d'affiner encore plus mon style.

Tu proposes tes services dans différents domaines tels que le mariage, les événements, les portraits, entre autres. Parmi ces divers types de projets photographiques, lesquels préfères-tu et pourquoi ?

Je ne m’occupe plus des mariages, je laisse ce domaine à d'autres photographes. Ce que j’aime vraiment, c’est le sport et particulièrement le surf. Rien ne peut rivaliser avec le sentiment de me retrouver dans l'eau, les pieds ancrés dans le sable, capturant l'énergie brute des vagues et des surfeurs. La proximité avec la mer est essentielle pour moi, c'est là que je me sens le plus inspiré et connecté à ma passion.

Par contre, je dois avouer que, photographier le surf ce n’est vraiment pas facile. Pour capturer de belles images, j'ai besoin d'un caisson pour protéger mon équipement. C’est lourd et encombrant et tu dois constamment nager à contre-courant, mais du coup chaque cliché réussi en vaut la peine pour moi. C'est dans ces moments que je me sens vraiment vivant et épanoui en tant que photographe.

Quels sont tes conseils pour quelqu'un qui souhaite se lancer dans la photographie professionnelle ?

Pour réussir en tant que photographe professionnel, il faut faire preuve de rigueur, de ténacité et de motivation, car c'est avant tout un métier de passion. Il faut également être conscient que le matériel coûte cher et que les clients n'ont pas toujours un budget conséquent.

Au début, tu devras probablement accepter des projets qui ne te plaisent pas forcément, ce qui peut être décourageant. Il faut également apprendre la législation liée à la photographie, comme les droits d'auteur, car c'est un aspect crucial de la profession. Je pense d'ailleurs qu'il faudrait que les photographes qui se lancent soient mieux encadrés, car il y a énormément de choses à savoir en matière de législation.

Quels sont les endroits les plus mémorables que tu as visités pour ton travail de photographe ?

L'Indonésie a été une expérience incroyable pour moi, en particulier des endroits comme Sumatra, Lombok et Bali. Explorer l'Indonésie plus profonde m'a vraiment marqué. La façon dont je voyageais et l'ouverture d'esprit que j'ai développée m'ont fait voir mon travail sous un nouvel angle.

Byron-bay est un autre endroit qui m'a laissé des souvenirs inoubliables et où j'ai capturé certaines de mes plus belles photos. L'eau turquoise et le cadre paradisiaque ont rendu la prise de vue plus facile et ont ajouté une touche de magie à mon travail.

Peux-tu partager avec nous un moment particulièrement inspirant que tu as vécu lors de l'un de tes voyages et comment cela a influencé ton travail photographique ?

Un moment très inspirant, et pour le coup sans rapport avec le surf, c'est lorsque je suis parti à Sumatra avec mon pote Thomas. Nous avons visité l’île de Simeulue et sur le retour du trip nous avons décidé de marquer un stop au village de Bukit Lawang à Sumatra, célèbre pour ses orangs-outans, l'un des rares endroits au monde où l’on peut encore les voir en état sauvage. Nous avons décidé de faire une randonnée en pleine jungle avec un guide. Après une journée entière de marche sous un soleil de plomb et un taux d’humidité au plus haut, nous avons passé la nuit en pleine nature, dormant à même le sol avec une simple bâche en guise de tente. 

Ce fut une soirée exceptionnelle, coupé de toute civilisation, aucun réseau, des échanges humains et des discussions autour d’un feu. J'avais tout mon matériel photo avec moi. Le matin, à notre réveil, une maman orang-outan était juste devant notre campement, en train de décortiquer des morceaux de bois que nous avions brûlés la veille. Son bébé était avec elle et lui donnait à manger. C'était un moment incroyablement intense. J'étais le premier à me lever, je me suis assis quelques minutes à les regarder et c'était tout simplement dingue. Cette expérience a déclenché en moi une émotion et une sensibilité profondes qui ont profondément influencé mon travail photographique.

 Peux-tu nous en dire plus sur tes projets actuels, à la fois personnels et professionnels ? As-tu des projets particulièrement excitants ou ambitieux en cours en ce moment 

Depuis l'année dernière, j'ai lancé mon propre studio où je me concentre principalement sur la photographie produit. 

On a un marché de plus en plus saturé, et surtout là où je vis, donc j'ai réalisé qu'il était hyper important de se démarquer. En montant mon studio, je peux offrir des services uniques que les autres photographes ne peuvent pas proposer.

Je travaille beaucoup sur l'innovation, je cherche à anticiper les besoins de mes clients et à proposer des solutions originales. En ce moment, je me concentre sur la possibilité de démarcher de nouveaux clients en leur offrant la location de mon studio. Les marques peuvent ainsi louer l'espace pour leurs séances photo, et je vais même jusqu'à offrir la possibilité de photographier des voitures. C'est un projet excitant et ambitieux sur lequel je suis pleinement investi en ce moment.

Pourquoi as-tu choisi de devenir ambassadeur de Morex ? Qu'est-ce qui t'a attiré vers cette marque ?

Je suis devenu ambassadeur de Morex parce que je connais les gars derrière la marque depuis un moment : Kevin et Simon, bien avant qu'ils ne montent Morex. Ce qui m'a vraiment attiré vers cette marque, c'est son univers. Étant passionné par la moto, le surf et les voitures, Morex représente un véritable melting-pot de tout ce que j'aime. Leur esthétique et leur univers correspondent parfaitement à mes goûts et à mes centres d'intérêt.

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