
Disco House, progressive techno
Originaire de São Paulo, Bruna — alias Bimbau — fait vibrer les scènes internationales avec un subtil mélange de rythmes brésiliens, de sonorités électroniques et d’une modernité pleine de fraîcheur.
Entre Paris, Londres, Miami et Berlin, cette DJ et productrice a construit un univers sonore riche et vibrant, porté par ses nombreuses collaborations et ses prestations dans les clubs et festivals les plus emblématiques.
InstagramAujourd’hui, Bimbau fait partie des artistes fièrement représentés par Morex Records, apportant toute son énergie et ses inspirations exotiques au label. Avant son prochain projet, on a pris le temps d’échanger avec elle sur son parcours, ses influences et ses envies pour l’avenir.
Salut Bruna ! Pour commencer, peux-tu nous raconter ton parcours musical et comment tout a commencé pour toi ?
La musique a toujours été présente dans ma vie, profondément ancrée dans mes racines brésiliennes et dans l’univers familial.
Mon père avait pour habitude de faire tourner de la musique à fond le dimanche, c’était notre rituel. Ces moments ont façonné mon oreille dès l’enfance.
J'ai passé des heures à explorer ses vinyles : The Manhattans, Marvin Gaye, du rap, du funk, du rock…
Je n’ai jamais appris à jouer d’un instrument, mais j’ai toujours eu cette question en tête : comment puis-je “jouer” de la musique à ma façon ?
Et la réponse est venue avec le DJing. Mixer m’a permis de raconter des histoires à travers les sons agencés librement — c’est cette liberté-là qui m’a attirée vers la musique électronique.
Ton nom d’artiste, "Bimbau", est aussi intriguant qu’envoutant. Peux-tu nous en dévoiler l’histoire ?
Oui, bien sûr ! Trouver mon nom d’artiste a pris du temps.
Je me suis inspirée de noms comme Pan-Pot ou Polo & Pan, des noms qui sonnent presque comme une boucle rythmique.
Le berimbau, cet instrument brésilien, si puissant par son timbre et sa symbolique, m’a naturellement guidée vers “BIMBAU”.
Ce n’est pas toujours évident, surtout en France où on lit “bimbo” par erreur (prononcez bimbao), mais j’aime énormément ce nom, comment il sonne, BIMBAU, ça me représente parfaitement !
Tu as voyagé et vécu dans des villes comme Paris, Londres, Miami ou Berlin. Comment ces différentes cultures ont-elles façonné ton style musical ?
J’ai conscience d’avoir eu beaucoup de chance de pouvoir vivre dans tant d’endroits différents — c’est un privilège qu’on oublie parfois.
Pour moi, voyager ne se résume pas à changer de lieu, mais à rencontrer des cultures, des traditions, des façons de vibrer.
Ça a profondément influencé ma manière d’aborder la musique. Je cherche toujours à respecter l’origine des sons que j’utilise, à comprendre leur essence.
Ces expériences m’ont appris à mixer les genres avec intention, à jouer avec amour et à rester connectée à ce que chaque track raconte.
Tes sets sont connus pour mêler rythmes organiques brésiliens et textures électroniques. Comment définirais-tu aujourd’hui ta signature musicale ?
Je crois que j’ai enfin réussi à assumer fièrement et pleinement mon identité brésilienne à travers ma musique.
L’Europe, et particulièrement Berlin, m’a ouvert l’oreille à la techno, à ses grooves hypnotiques… j’en suis tombée amoureuse.
Mais j’ai aussi senti, à un moment, que je n’exprimais pas encore toute ma vérité.
Ce déclic est arrivé quand j’ai commencé à mélanger des éléments brésiliens avec de la funk house, du gospel, du disco — avec toujours la percussion, le rythme, au cœur de mes sets.
Tu as partagé la scène avec de nombreux artistes et joué dans des festivals de renom. Peux-tu nous parler d’une rencontre ou d’un moment qui t’a particulièrement marquée ?
J’ai beaucoup de respect pour tous les artistes que j’ai croisés et les lieux où j’ai joué, donc c’est vraiment difficile de choisir un seul moment.
Rien qu’en réfléchissant à cette question, des souvenirs me reviennent en cascade, et faire un choix semble presque impossible.
Mais un moment fort, c’est sans doute quand Sascha Cawa m’a invitée à jouer pour son anniversaire au Kater Blau, à Berlin.
Je l’admire depuis mes tout débuts, à la fois comme DJ et comme producteur — alors honorer cette invitation, c’était un vrai tournant pour moi.
Deux autres événements marquants : le Sisyphos à Berlin, qui a été un vrai game changer, et la soirée du Nouvel An organisée par Vera à Ibiza.
Vera, c’est un peu la reine d’Ibiza — ses fêtes sont magiques, et son public a cette énergie rare, authentique, qui te rappelle pourquoi on fait tout ça.
Et pour la suite, quels projets as-tu envie de développer ? De nouvelles sorties prévues avec Morex Records ?
Je travaille sur un EP depuis près d’un an.
Je m’y consacre pleinement, en mêlant des sons organiques à l’électronique, en prenant tout le temps nécessaire pour créer quelque chose qui me représente vraiment.
Pour moi, la musique ne se résume pas à sortir morceau après morceau juste pour être “présente” sur les réseaux et platformes.
Même s’il n’y a pas encore de date de sortie fixée — ni pour ma collaboration avec le label Morex, ni pour mon EP en indépendant — je peux garantir une chose : ce sera un projet sincère, fait avec le cœur.
Avec son énergie solaire et son univers riche d’influences, Bimbau apporte une touche unique à la scène électronique actuelle. Morex Records est fier d’accompagner son parcours et de compter une artiste aussi talentueuse et inspirante dans ses rangs.