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Anatole Rahain

Originaire du Calvados, Anatole Rahain est un rider professionnel de BMX flat depuis plus de 10 ans. À seulement 26 ans, il fait déjà partie du top 10 mondial et a participé à de nombreux projets artistiques et compétitions internationales. Que ce soit lors de spectacles comme Hip-hop 360 au théâtre du Châtelet à Paris ou sur les plus grandes scènes sportives, il continue de repousser ses limites dans cette discipline mêlant technique, créativité et liberté.

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Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Salut ! Moi, c’est Anatole, j’ai 26 ans et je suis pro en BMX Flat ! C’est une discipline du BMX qui se pratique au sol, avec des tricks où l’équilibre et la précision sont essentiels.

Comment as-tu découvert et commencé le BMX Flat ?

À la base, je faisais du skate. Un jour, avec des amis, on s’entraînait au skatepark quand un rider est venu travailler ses figures en BMX. On était curieux, alors il nous a fait essayer son vélo. On était du genre à tout tester et à fond dans le sport, donc on a vite réussi à apprendre quelques bases.

Ce gars-là, Yannick Chauvel, organisait une compétition quelques jours plus tard pas loin de chez moi. Pour rigoler, je me suis inscrit… et j’ai terminé 2e en catégorie amateur ! Je n’avais même pas de vélo, il m’avait prêté le sien ahah ! Après ça, mes parents m’ont offert mon premier BMX, et c’est là que j’ai vraiment commencé à m’y mettre sérieusement ; j’avais 13-14 ans.

Qu’est-ce qui te motive à continuer dans ce sport après toutes ces années ?

Le BMX Flat, c’est un sport de niche, donc ce n’est pas toujours évident de trouver la motivation quand tu t’entraînes seul. Mais ce qui me motive, c’est la progression constante. Il y a toujours de nouvelles figures à inventer, des enchaînements à explorer… C’est sans fin ! J’adore me challenger avec de nouveaux tricks, et la sensation quand tu valides enfin une figure, c’est juste incroyable.

Au-delà du sport, il y a aussi une véritable ambiance. On est une petite communauté mais très soudée. Les riders sont cools, c’est un peu comme tous les sports de glisse : ça se tire vers le haut et ça partage beaucoup.

Quels autres sports ou activités te passionnent en dehors du BMX ?

J’ai fait énormément de sports entre 15 et 19 ans : athlétisme, tennis, hand, volley, natation… Je faisais plus de 20h de sport par semaine ! En études supérieures, j’ai ralenti pour me concentrer sur le BMX, mais je dois avouer que ça me manque un peu.

Aujourd’hui, je continue le renforcement musculaire et le yoga pour compléter mon entraînement, mais j’ai envie de reprendre d’autres disciplines plus sérieusement, pas seulement de manière ponctuelle. L’hiver, j’adore faire du snowboard, et l’été, je profite des vagues pour surfer.

En dehors du sport, je me passionne aussi pour la photo et la vidéo, des domaines dans lesquels je m’investis de plus en plus. Et en ce moment, j’apprends le piano sur mon temps libre ! Explorer de nouveaux horizons me permet de rester créatif et de toujours chercher à m’améliorer, peu importe le domaine.

Quel a été ton meilleur souvenir dans ta carrière de rider jusqu'à présent ?

Sans hésitation, les Jeux Olympiques de Paris ! Même si le BMX Flat n’a pas été retenu comme discipline olympique, on était présents en tant que sport de démonstration.

Tout a commencé avec la cérémonie d’ouverture, où on a roulé sur une barge au milieu de la Seine avec Matthias Dandois. C’était une expérience complètement folle. Se retrouver en direct devant deux milliards de spectateurs, c’est irréel, même avec du recul.

Ensuite, j’ai enchaîné les démonstrations sur plusieurs sites olympiques emblématiques : le Trocadéro, la Concorde, le Palais de Tokyo… On a même terminé par une démo au Club France, un soir, entre deux célébrations de médailles, avec Alex Jumelin. L’ambiance était incroyable !

Ces deux semaines ont été magiques. Participer à un événement aussi unique, rouler devant des foules venues du monde entier… je n’aurais pas pu rêver mieux. C’était intense, avec peu de sommeil, beaucoup de vélo et des allers-retours dans tout Paris, mais c’est sans aucun doute la plus belle expérience que mon BMX m’ait offerte jusqu’à présent !

Quelle a été ta plus grande difficulté ou le plus grand défi que tu as dû surmonter ?

Je dirais que la période de transition entre mes études supérieures et mon passage au statut de pro en BMX a été le plus grand défi. Ce n’est jamais évident de se lancer dans un sport de niche comme celui-ci.

Début mars 2020, j’obtiens mes examens et je me rends compte que je n’ai aucune envie de m’enfermer dans un job classique. Mon idée : tenter le tout pour le tout avec le BMX. Si ça ne marche pas, au moins j’aurais essayé.

Cette année-là, mon plan était de participer à toutes les étapes de la Coupe du Monde. La première devait avoir lieu fin mars au Japon, et j’étais surexcité à l’idée d’y aller ! Mais mi-mars, le confinement tombe. Tous les événements sont annulés, plus de compétitions, plus de démonstrations… Pas l’idéal pour débuter une carrière ahah.

J’ai décidé de tirer parti de cette période en m’entraînant à fond : 4 à 5 heures de BMX par jour. J’ai énormément progressé. Fin 2020, la situation restait incertaine, donc j’ai bossé quelques mois comme acheteur en attendant que les choses se débloquent. Cette expérience m’a clairement confirmé que je ne voulais pas passer ma vie derrière un bureau.

J’ai profité de cette stabilité temporaire pour investir dans l’immobilier et assurer un minimum de sécurité financière, tout en continuant à m’entraîner intensivement. Ça a été une période intense et stressante, mais objectif atteint : été 2021, je devenais pro !

Tu as participé à de nombreux projets artistiques, notamment le "Hip-Hop 360 Show" au Théâtre du Châtelet. Comment cette expérience t’a-t-elle marqué ?

C’était une expérience totalement nouvelle pour moi. Partager la scène d’un théâtre avec des artistes issus d’autres disciplines, c’était une première. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, mais j’aime découvrir de nouveaux univers, donc j’ai foncé.

Le timing était parfait, j’étais à Paris pour la préparation des Jeux Olympiques, et le spectacle était hyper original. L’ambiance était géniale : l’organisation au top, les artistes ultra sympas, et l’équipe du théâtre vraiment bienveillante.

Le spectacle mélangeait plusieurs disciplines : danse, parkour, basket freestyle… C’était hyper inspirant de voir comment chacun exprimait sa passion à travers son art. J’en garde un excellent souvenir !

Comment vis-tu la compétition ? As-tu des rituels particuliers avant un contest ?

J’adore la compétition ! Le BMX Flat, c’est un sport où le mental joue un rôle énorme. Tu as trois minutes pour montrer ce que tu sais faire devant des juges. Si tu rates ton run, c’est fini. Il faut donc être hyper concentré, tout en restant détendu pour ne pas perdre ses moyens.

Chacun a ses petits rituels avant un contest. Moi, j’essaie toujours de me mettre dans la meilleure ambiance possible. Dernièrement, aux Championnats du Monde, je me préparais en allant boire un bon jus de fruits pressé à la plage, en écoutant de la funk dans mes écouteurs… L’objectif, c’est d’arriver sur le spot avec la meilleure énergie possible. Mais chacun a ses méthodes pour gérer la pression !

Quels sont tes objectifs pour les mois ou années à venir, que ce soit en compétition ou dans d’autres projets ?

J’ai plusieurs démonstrations prévues pour 2025. C’est un format qui s’est énormément développé ces dernières années et qui a explosé avec les Jeux Olympiques. J’ai envie de continuer à promouvoir le BMX de cette manière, en parallèle des compétitions, tout en voyageant et en prenant toujours autant de plaisir sur le vélo.

En dehors du sport, un gros changement arrive aussi : je déménage officiellement à Paris dans quelques semaines ! J’ai hâte de voir comment les choses vont évoluer en étant à temps plein là-bas.

Tu as parlé de vouloir développer l’aspect vidéo dans ta carrière, peux-tu nous en dire plus ?

Le BMX Flat est une discipline hyper visuelle. Il y a une vraie dimension artistique en plus de l’aspect sportif, et ça rend super bien à l’image.

En 2024, j’ai eu l’occasion de bosser sur quelques tournages et ça m’a vraiment plu. J’ai toujours aimé la vidéo, que ce soit devant ou derrière la caméra. Prendre le temps de capter les meilleurs angles, jouer avec les lumières… c’est un univers qui se marie parfaitement avec les sports d’action. J’ai envie d’explorer cette voie plus en profondeur, en parallèle des compétitions et des démos.

Comment vois-tu l’avenir du BMX Flat dans les années à venir ?

C’est une discipline encore jeune, donc il y a énormément de possibilités ! Ces dernières années, le niveau technique a atteint des sommets qu’on n’aurait jamais imaginés. Si je devais décrire l’avenir du Flat, je dirais : plein de surprises. Il y a encore beaucoup de choses à inventer !

As-tu des projets personnels en dehors du BMX que tu aimerais partager ?

Oui, je suis en train d’organiser un petit trip au Maroc pour aller surfer ! Ce sera l’occasion de découvrir un nouveau pays, de profiter un peu avant que la saison ne reprenne à fond… et de chiller aussi ! Ça va être cool.

Y a-t-il un endroit ou un événement spécifique où tu rêves de rider un jour ?

En termes d’événements, les X Games en Californie seraient un rêve. C’est une compétition mythique, et si jamais ils décident de réintégrer le BMX Flat là-bas, je prends mon billet direct !

Sinon, il y a énormément d’endroits que j’aimerais rider et visiter. Avec le BMX, tu peux rouler partout, donc les possibilités sont infinies !

Pourquoi as-tu accepté de devenir ambassadeur pour Morex ?

J’ai tout de suite accroché à l’univers de Morex : l’esprit de liberté, le voyage, et tout ce qui va avec. Ça correspondait totalement à mon état d’esprit.

Quelques jours après avoir échangé avec la marque sur Instagram, je passais par Rennes, alors j’ai décidé de m’arrêter à la House. Ça a immédiatement confirmé mes premières impressions : le lieu est super agréable, bien pensé, l’ambiance est détendue, les vêtements sont de super qualité… et l’équipe est géniale ! Tout s’est fait naturellement, donc ça a été un grand oui.

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans la marque et son approche ?

J’adore leurs designs, et surtout, j’aime le fait que la marque mise sur la qualité. Avec le BMX, je tombe souvent, et pourtant, les vêtements ne bougent pas. Ce sont des pièces que tu peux garder longtemps, ce qui est un vrai plus pour moi.

Je fais attention à ne pas consommer de la fast-fashion, donc une marque qui privilégie la durabilité et la qualité, c’est exactement ce que je recherche.

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