PILOTE MOTO
Romain Dumontier, 35 ans, est un pilote moto passionné originaire de Dieppe, en Seine-Maritime. Avec près de 30 ans d'expérience dans le monde de la moto, il a su se faire un nom sur la scène internationale, remportant notamment des titres mondiaux en EnduroGP et participant à des compétitions prestigieuses comme le Paris-Dakar. Cette interview nous plonge dans son parcours exceptionnel, ses moments clés, et ses expériences marquantes. Romain partage également ses motivations, ses stratégies, et ses projets pour l'avenir, tout en offrant des conseils précieux pour les jeunes pilotes. Découvrez l'histoire inspirante d'un homme qui a su transformer sa passion en une carrière riche et pleine de défis.
InstagramPartie 1 : qui est Romain Dumontier et quel a été son parcours pour devenir pilote
Bonjour Romain, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Bonjour ! Je suis Romain Dumontier, j'ai 35 ans et je fais de la moto depuis presque 30 ans, je vis à Dieppe, en Seine-Maritime.
Comment as-tu commencé dans le monde de la moto ?
J'ai commencé très jeune, vers 4-5 ans, avec une petite moto Piwi 50. Mes parents tenaient un magasin de motos, ce qui m'a vraiment aidé à me lancer. J'étais constamment entouré de motos, et ça m'a permis de m'initier très tôt à ce monde. Mon père, qui a lui-même fait de la compétition et participé au Paris-Dakar, a été une grande source d'inspiration pour moi.
En grandissant, ma passion pour la moto n'a fait que s'amplifier. À 7-8 ans, j'ai commencé à participer à des compétitions régionales. De fil en aiguille, j'ai gravi les échelons pour participer à des compétitions nationales. C'était le début d'un long parcours qui m'a mené à devenir pilote professionnel.
Quels ont été les moments clés de ton parcours pour devenir pro ?
À 19 ans, rejoindre l'équipe de France a été un tournant décisif pour moi. Cela m'a incité à abandonner mes études après le BAC pour me concentrer pleinement sur ma carrière de pilote moto. Également, ma transition vers le Rallye Raid et ma participation au Paris-Dakar ont joué un rôle crucial dans le développement de ma carrière, ils m’ont offert de nouvelles opportunités et élargissant mes horizons dans le monde du sport mécanique.
Peux-tu nous parler de tes titres mondiaux en EnduroGP ?
J'ai remporté mon premier titre mondial en EnduroGP en catégorie 125 cm³ chez les juniors à 20 ans, en représentant l'équipe de France. C'était seulement ma deuxième saison à ce niveau, et cette victoire a été un moment de grande fierté pour moi. C'était la reconnaissance de tous les efforts que j'avais fournis depuis mes débuts dans le monde de la moto.
En 2011, j'ai également été champion par équipe, c’est un peu comme les Jeux Olympiques de la moto. La course se déroule sur six jours, et c'est un véritable test d'endurance et de stratégie. Travailler avec mes coéquipiers pour représenter la France a été unique. Contrairement aux compétitions individuelles, où chacun est son propre adversaire, en compétition par équipe, on doit se soutenir et collaborer pour atteindre notre objectif commun.
Qu'est-ce qui t'a motivé à aller au Brésil pour le championnat national en 2019 ?
En 2019, après dix années de compétitions en France et à l'international, j'avais le sentiment d'avoir exploré toutes les possibilités dans ces championnats. C'est à ce moment qu'une opportunité s'est présentée au Brésil. Je suis passionné par les voyages et je voulais sortir de ma zone de confort, du coup j'ai saisi l’opportunité. Pendant six mois, j'ai vécu au Brésil, j’ai alterné entre l'entraînement en France et la participation aux compétitions brésiliennes. J'ai eu l'occasion de découvrir sept villes différentes, et j’ai parcouru le pays à moto. J'ai également eu la chance de partager cette expérience avec d'autres pilotes, notamment un Argentin qui est devenu un compagnon régulier au sein de l'équipe.
Partie 2 : ses expériences
Quelle a été ton expérience la plus marquante dans les compétitions internationales ?
Mon expérience la plus marquante a sans doute été mon séjour au Brésil. C'était une période où j'ai non seulement participé au championnat national, mais où j'ai aussi découvert une culture totalement nouvelle pour moi. Vivre au Brésil pendant cette période m'a permis de m'immerger complètement dans un environnement différent, ça a enrichi ma perspective personnelle et professionnelle.
Ensuite, mes années passées à compétitionner dans les championnats du monde ont été extraordinaires. Voyager à travers le monde pour participer à des courses m'a permis de découvrir de nouvelles pistes, de nouvelles cultures et de rencontrer des passionnés de moto venant de tous horizons. Participer au Dakar en Arabie Saoudite a été une expérience intense et mémorable, où chaque étape représentait un nouveau défi physique et mental.
Les courses au Maroc ont également marqué mon parcours. J'y ai rencontré des pilotes comme les frères Morel, avec qui j'ai partagé des moments forts sur les pistes marocaines.
Comment as-tu vécu la période du Covid-19 et qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer dans le Dakar ?
La période du Covid-19 a été particulièrement difficile pour tous les pilotes, car toutes les compétitions ont été suspendues. C'était une période où il était difficile de s'entraîner et de maintenir un niveau de compétition optimal. Le Dakar est rapidement devenu l'unique événement à se tenir dans des conditions "normales".
Malgré mes réserves initiales sur la course en raison de sa réputation de dangerosité et de sa longueur impressionnante de 10 000 km sur 15 jours, j'ai décidé de saisir l'opportunité qui s'est présentée. Avec le soutien logistique de mon père, nous avons organisé ma participation. Finalement, cette décision s'est avérée être une expérience super positive car j’y suis encore actuellement.
Peux-tu nous parler de ta première expérience au Dakar en 2022 et de ce que tu as ressenti en terminant à la 22e place du général ?
Ma première expérience au Dakar en 2021 a été vraiment intense. Je n'avais pas de pression particulière, mon objectif principal était d'aller au bout et de découvrir cette discipline. La course est extrêmement exigeante, tant physiquement que mentalement. J'ai été agréablement surpris par mon classement final, terminer 22e au général et 3e parmi les Français était au-delà de mes espérances.
Ce qui m'a vraiment marqué, c'est la camaraderie et l'entraide entre les participants. On est coupés du monde extérieur pendant 15 jours, et cela crée des liens très forts. Partager cette aventure avec mon père, qui s'occupait de toute la logistique, a rendu l'expérience encore plus spéciale. Nous avons vécu des moments incroyables ensemble, et ça m'a beaucoup appris sur la résilience et l'esprit d'équipe.
Quelle a été ta stratégie pour rester aussi régulier et performant dans toutes les épreuves de la saison 2023 ?
La régularité a toujours été l'un de mes points forts. Je pense que c'est en grande partie dû à mon expérience et à ma façon de m'entraîner. Je m'efforce de m'entraîner aussi souvent que possible, même si ce n'est pas toujours facile en raison des conditions météo et des coûts associés. Il n'y a pas de désert près de chez moi, donc pour m'entraîner dans des conditions similaires à celles du Dakar, je dois souvent voyager, ce qui est coûteux.
En préparation pour le Dakar, il y a aussi une grande part d'organisation et de budget à gérer. La logistique est complexe et demande beaucoup de temps, ce qui empiète parfois sur le temps d'entraînement. J’essaie de varier mes activités sportives pour garder la forme, comme le motocross ou d'autres sports. Ca me permet de rester en bonne condition physique et à maintenir une bonne hygiène de vie, surtout à l'approche des grandes compétitions en janvier.
Partie 3 : Projets professionnels et personnels
Quels sont tes objectifs spécifiques pour la saison 2024, en particulier pour le Dakar et le championnat du monde des rallyes en Rally2 ?
En 2024, mon objectif principal est de défendre ma première place au Dakar, qui est une des épreuves du championnat du monde des Rallyes comprenant cinq compétitions au total. Après avoir remporté le championnat l'année précédente, je suis déterminé à maintenir ce statut de leader. Cela nécessitera une préparation intensive et une gestion rigoureuse des courses tout au long de la saison pour viser la performance et la constance nécessaires au plus haut niveau du rallye raid.
Tu as mentionné le besoin d'un budget conséquent pour tes compétitions. Comment gères-tu cet aspect financier et quels sont tes principaux soutiens pour continuer dans le rallye raid ?
La gestion du budget pour mes compétitions est un aspect crucial de ma carrière. Je m'efforce de démarcher et de solliciter le soutien de mon entourage proche. Mes principaux sponsors sont généralement des entreprises locales qui partagent ma passion pour les sports mécaniques. Ils voient dans mon parcours une opportunité de mettre en avant leur marque, ce qui leur donne satisfaction. En retour, je m'engage à leur offrir de la visibilité en arborant leurs logos sur ma moto et en les intégrant à divers événements que j'organise. Inviter mes sponsors à des courses ou à des événements spéciaux est également un moyen de les remercier et de renforcer notre partenariat, en partageant avec eux les moments forts de ma carrière sportive.
Quels sont tes plans pour améliorer tes performances et progresser encore davantage dans les prochaines années, notamment dans des compétitions comme le Dakar ?
Pour continuer à progresser dans ma carrière de pilote de rallye raid, mon objectif est de devenir pilote officiel au sein d'une équipe. Être intégré dans une équipe officielle comme Honda serait une opportunité idéale, car cela me permettrait de bénéficier d'un soutien professionnel complet. Les équipes officielles prennent en charge non seulement les déplacements et l'organisation logistique, mais aussi les entraînements spécifiques qui sont essentiels pour performer au plus haut niveau.
J'ai récemment eu l'opportunité de faire un essai pour Honda en Argentine, ce qui a été une expérience prometteuse. Actuellement, je suis en attente de leur décision pour la saison 2025.
Quels conseils donnerais-tu à de jeunes pilotes qui souhaitent se lancer dans le rallye raid et suivre une carrière similaire à la tienne, en particulier pour des épreuves aussi exigeantes que le Dakar ?
Pour les jeunes pilotes aspirant à une carrière dans le rallye raid, en particulier dans des compétitions aussi exigeantes que le Dakar, je recommande avant tout de travailler dur et de s'entraîner régulièrement. C'est un sport qui demande une préparation physique et mentale intense. Il est essentiel de rester discipliné et de maintenir un équilibre entre les études et la pratique sportive.
Ne pas se laisser distraire par d'autres activités est également crucial. Se concentrer sur son objectif sportif et être prêt à investir du temps et des efforts dans l'entraînement est la clé pour progresser. Établir des relations solides avec les sponsors est tout aussi important, car leur soutien financier et logistique est essentiel pour pouvoir participer aux compétitions et évoluer dans sa carrière.
Partie 4 : Collaboration avec Morex
Pourquoi as-tu accepté de devenir ambassadeur pour Morex ?
J'ai rencontré l'équipe de Morex à leurs débuts, quand ils ne proposaient que des casquettes et commençaient à développer leur marque. Lors de mon premier Dakar, ils ont lancé leurs t-shirts, et j'ai tout de suite trouvé leur style cool et en phase avec le mien. Depuis lors, je porte quasiment à chaque course des t-shirts Morex. Ce qui me plaît vraiment, c'est que je me retrouve dans la marque : nous partageons les mêmes valeurs et une passion pour les sports mécaniques.
Qu'est-ce qui te plaît particulièrement dans la marque Morex et ses produits ?
Ce que j'apprécie le plus chez Morex, c'est la qualité indéniable de leurs vêtements. Dès qu'on les touche, on ressent cette qualité. Leur style est à la fois sobre et parfois original, ce qui me permet de me distinguer sans être dans la banalité. Les produits Morex correspondent parfaitement à mon style de vie et à mes activités sportives, ce qui rend mon partenariat avec eux d'autant plus authentique et agréable.
Le choix de Romain
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