Pourrais-tu te présenter brièvement ?
Alors, tout a commencé lorsque j’avais 16 ans, c’est à cet âge que j’ai débuté la cascade avec le père de mon meilleur ami. C’est à l’âge de 18 ans que j'ai commencé à enchaîner les premiers vrais cachets dans le monde du cinéma en tant que cascadeur, pendant 2 ans j’ai multiplié les expériences. Puis, il y a eu une période de trois ans et demi où j’ai fait une pause dans ma carrière de cascadeur. J’ai été happé par le monde du rallye professionnel. Les contrats de pilote ne me permettaient pas vraiment de jongler avec les cascades à ce moment-là. Une fois ma carrière de rallye terminée, j'ai repris le rythme des cascades, d'abord avec un spectacle chez Disney puis doucement vers le cinéma.
Qu'est-ce qui t'as poussé à devenir cascadeur ?
En réalité, je crois que c'est mon frère qui a jeté les bases de ma carrière de cascadeur. J'étais un peu son cobaye. Il fabriquait des voitures à pédales et toutes sortes de trucs, et qui était son cobaye préféré ? Moi, bien sûr ! Il me lançait dans les escaliers, me tractait derrière son vélo ou sa moto... J'étais toujours partant pour l'aventure. À l'âge de 6 ans, j'enfilais déjà le casque de moto de ma mère et son blouson, prêt à relever tous les défis. J'étais un vrai petit casse-cou, et je suppose que cette expérience m'a vraiment préparé au monde de la cascade.
En tant que cascadeur, tu dois faire face à de nombreux risques. Mais as-tu des peurs ancrées au fond de toi ?
C’est vrai qu’en tant que cascadeur, mon quotidien est fait de pas mal de défis et de dangers à maîtriser. Mais honnêtement, ce ne sont pas les risques professionnels qui me préoccupent, mais plutôt les peurs liées à l’humain. Mon métier exige une vigilance constante et une capacité à anticiper chaque danger. Mais parfois, malgré toute notre préparation, l'erreur humaine peut s'immiscer. C'est cette crainte là qui me pousse à toujours vérifier par moi-même, à ne jamais relâcher mon attention. Lorsqu'on jongle avec le feu ou qu'on exécute des cascades que l'on maîtrise depuis des années, c'est là que le danger peut surgir, c’est vraiment quand la routine s'installe que c’est le plus dangereux. Pourtant, malgré la nature parfois périlleuse de notre métier, j'ai la chance de pouvoir dire que j'ai évité les blessures graves. En 14 ans de carrière, je n'ai jamais été hospitalisé à cause de mon travail. Ça montre bien l'importance de rester vigilant en toutes circonstances, une règle que je m'efforce de suivre à la lettre.
Comment gères-tu la sécurité lors de tes cascades et quels conseils donnerais-tu à ceux qui sont intéressés par ce domaine ?
Pour aller plus en détails, je dirais que je suis un peu la nouvelle génération de cascadeurs. Les anciens, ils avaient tendance à prendre plus de risque en fonçant tête baissée sans se soucier des conséquences : ils allaient faire des séries de tonneaux en claquettes sans protection, sans rien. Moi, je me dis vraiment que je dois être capable de faire ce métier là tous les jours, si aujourd'hui je fais 10 tonneaux en voiture, je dois être prêt à les refaire demain sans compromettre ma sécurité. De ce constat-là, je fais partie de ceux qui se protègent et qui analysent le plus, et c’est peut-être ça qui permettra d’avoir une longévité plus importante. Après tout, un casse-cou impulsif ne durera pas longtemps dans ce métier. Moi, je me considère plutôt comme un ingénieur, toujours à la recherche de la meilleure façon d'accomplir une cascade en toute sécurité.
Si tu avais la possibilité de réaliser une cascade dans un film emblématique du cinéma, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, ce ne sont pas dans les grosses productions que tu t’amuses le plus à faire des grosses cascades. Avec l'omniprésence des effets spéciaux et de la 3D aujourd’hui, les possibilités sont parfois limitées. Personnellement, je me suis plus amusé dans des courts métrages ou il y a pourtant des limites budgétaires mais où l’imagination est la seule barrière. Mais pour répondre à la question, je dirais que j’aurais bien aimé Fast and Furious. Bon, ils en sont déjà au dixième opus, alors peut-être qu'il est un peu tard pour moi de sauter dans la course, mais je pense que j’aurais bien aimé.
Quels sont tes objectifs pour l'avenir de ta carrière de cascadeur ? As-tu des projets persos à venir ?
Actuellement j’ai 34 ans, je suis dans la période où un cascadeur est à son apogée : entre 33 et 38 ans. C'est maintenant que je veux vraiment laisser mon empreinte et montrer à tous que j'ai accompli de grandes choses dans ma carrière. Je sais que vers l'âge de 38-40 ans, il sera temps pour moi de tourner la page, alors je veux en profiter au maximum d'ici là. Pour le moment, mon objectif principal est de réaliser des projets d'envergure, des projets qui auront un impact à l'échelle internationale. J'aime appeler ça des "Punchlines Visuelles", des cascades qui vont marquer les esprits, des performances techniques exceptionnelles, des exploits qui feront le tour du monde.
Le projet Laskoshow
Comment l'idée de créer la chaîne Laskowshow est venue ?
Depuis toujours, que ce soit à l'école, au travail ou ailleurs, on m'appelle Lasko plutôt que Laurent (mon nom de famille étant Laskowski). Tout a commencé un jour où j'étais
cascadeur à Disneyland Paris : j'ai publié sur Facebook une vidéo du warm-up quotidien avec les voitures du STUNTSHOW. La vidéo a connu un vrai succès, elle a fait le tour du monde et
a accumulé des millions de vues. Elle était intitulée "LASKO du STUNTSHOW", et c'est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de « Laskoshow ». J'ai alors créé une chaîne YouTube qui compte aujourd'hui plus de 43 000 abonnés, et un compte Instagram avec plus de 34 000 followers. L'un de mes amis, Gabriel, photographe et directeur artistique, est venu m'accompagner sur le projet pendant un certain temps. Travailler avec lui a été une expérience incroyable, où on a pu partager des moments forts ensemble.
Quels ont été les moments les plus mémorables ou les défis les plus fous que tu as relevés en tant que cascadeurs pour Laskoshow
Il y en a eu pas mal ! Un qui me vient immédiatement à l'esprit, c'est le voyage avec Gabriel en Laponie pour faire du rallye. C'était juste incroyable ! Partager cette expérience avec mon pote Gab, c'était vraiment au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer. Une autre aventure qui m'a marqué, c'est notre escapade en Catalogne. On a été invité par Toyota pour assister au rallye WRC, et tu sais quoi ? On se déplaçait uniquement en hélicoptère ! C'était complètement fou, c’est clairement une expérience que je n'oublierai jamais.
Y a-t-il un défi que tu as toujours rêvé de réaliser pour Laskoshow mais que tu n'as pas encore eu l'occasion d'essayer ? Si oui, lequel ?
Oui j’avais celui de participer à une course en championnat de France de drift. Imagine, moi, un rookie complet dans cette discipline, face aux cadors du championnat, mais avec quand même l’objectif de bien figurer. Le défi était de taille mais malheureusement il est tombé à l’eau.
Il y a aussi un autre défi qui serait de décrocher un vrai titre officiel, dans n’importe quelle catégorie. Aujourd’hui même si j’ai gagné de nombreux rallye, je n’ai jamais eu l’occasion de faire un championnat complet. Du coup, j’aimerais bien pouvoir partager toute l’aventure sur Laskoshow, ce qui permettrait une véritable immersion dans le monde la compétition automobile.
Comment vois-tu l'évolution de Laskoshow dans les prochaines années ? Prévois-tu d'explorer de nouveaux types de contenus ou de défis ?
Pour Laskoshow, je voudrais développer des essais de voitures complètement fous, repousser les limites, j’ai envie de présenter encore plus mon métier au public, aller dans les coulisses de cinéma… En parallèle de mes aventures pour Laskoshow, ma femme et moi sommes en train de travailler sur un projet appelé Motorsloft. Ce lieu va devenir notre repaire, notre QG où réunir tous nos potes passionnés de mécanique. Il va y avoir un studio vidéo et un espace mécanique pour préparer les voitures. En fait, on est à un tournant décisif, car une fois que les travaux seront terminés, on pourra intégrer Laskoshow à Motorsloft où on pourra réaliser encore plus de contenus, des interviews, et plein d'autres projets. On a encore une bonne année de travaux mais dès que ça sera prêt ça va être dingue, on a plus de600m2pour laisser libre cours à notre imagination et à notre créativité.
Pourquoi as-tu accepté de devenir ambassadeurs pour Morex Custom ?
Gabriel m'a présenté Kevin de Morex, et j'ai tout de suite accroché, il y a eu une très bonne connexion entre nous. J’ai pu voir que pas mal d’aspects de Morex correspondaient à mes valeurs : ma famille proche de Rennes, la passion pour la moto et la voiture, et surtout, l'ambiance cool qui émane de la marque. Je me suis senti hyper en phase avec Morex. Je suis super fier de cette collaboration. Travailler avec Morex, c’est travailler avec une marque à taille humaine, qui me donne le sentiment de contribuer à quelque chose de spécial. Je suis conscient du travail énorme fourni par l'équipe de Morex, et je suis convaincu que si nous continuons ainsi, le succès sera au rendez-vous. Aujourd'hui, je suis plutôt orienté vers des collaborations artistiques plutôt que commerciales. Ce qui me motive, ce sont les projets qui resteront gravés dans nos mémoires pendant des années, pas seulement les contrats commerciaux éphémères.
Quel est ton vêtement coup de coeur ?
J'ai une collection qui s'agrandit chez Morex ! J'ai déjà craqué pour une veste, un short, et je ne compte plus les t-shirts. J'ai aussi offert à ma femme un pull de la marque. La nouvelle collection est trop cool et elle est dans la suite logique du développement de la marque. Je trouve que ça a une vraie identité et que l’ADN est bien là : autour du kiff, de la mécanique, du sport et de la nature. C’est tout à fait moi et je le redis, je suis trop fier de représenter la marque. Du coup, pour répondre j’ai un coup de cœur pour toute la nouvelle co ;).
Le choix de Laurent
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