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MOREX x MD RALLYE SPORT

MOREX x MD RALLYE SPORT

MOREX ET MD RALLYE SPORT : UNE PASSION COMMUNE POUR LE SPORT MECANIQUE

Morex et MD Rallye Sport partagent la même origine : un atelier familial en Normandie. Morex est né à côté des ateliers de MD, chacun développant sa propre vision de l’art de la mécanique. Si MD Rallye Sport s’est imposé dans le monde de la compétition automobile avec ses buggies 2 roues motrices engagés dans les championnats du monde, Morex s’est orienté vers l’univers freeride. Deux approches différentes, mais des valeurs communes : l’expression, la création de machines uniques, et la culture du voyage. Là où MD Rallye Sport traverse les déserts pour participer aux rallyes les plus exigeants, Morex voyage à travers ses histoires en surf et en moto, toujours porté par cette même passion du mouvement et de l’aventure.

 

L’histoire de MD Rallye Sport remonte à 2003, lorsque Antoine Morel, passionné de sports mécaniques et de défis extrêmes, a fondé la structure avec l’ambition de concevoir des véhicules innovants et robustes, capables de rivaliser avec les meilleurs du circuit. Basée à Fleury en Normandie, MD Rallye Sport est une entreprise familiale où Antoine travaille aux côtés de sa femme Maryse et de leur fils cadet Joan, apportant chacun leur expertise et leur engagement au service de la compétition.

MD Rallye Sport a traversé plusieurs étapes clés qui ont marqué son histoire. En 2009, l’équipe conçoit et engage son tout premier véhicule sur le Dakar, marquant ainsi son entrée officielle dans la compétition de haut niveau. Quatre ans plus tard, en 2013, MD Rallye Sport connaît un tournant décisif avec une première victoire majeure en rallye-raid. L’équipe s’impose en catégorie 2 roues motrices et termine à une impressionnante 9e place au classement général, positionnant ainsi MD Rallye Sport comme un acteur incontournable de la discipline.

UNE SAISON DAKAR RICHE EN EXPLOITS

La 47e édition du Dakar a été une véritable épreuve pour le MD Rallye Sport. Avec 13 buggy Optimus alignés, l’équipe avait pour objectif de briller dans la catégorie 2 roues motrices. Après deux semaines de course intense, surmontant les terrains les plus impitoyables, et malgré plusieurs abandons, le team peut se réjouir d’une performance globale remarquable.

Parmi les moments forts, le duo Pierre Lachaume et Christophe Crespo termine 1er en catégorie deux roues motrices et accroche la 16ème place des Autos (Ultimate), un résultat salué comme l’aboutissement d’un travail minutieux et d’une grande résilience de l’équipe. Cette saison a également confirmé la fiabilité des buggy Optimus, fruits d’évolutions techniques constantes. Avec dix véhicules sur treize ayant franchi la ligne d’arrivée, MD Rallye Sport s’impose une fois encore comme une équipe exemplaire en termes de préparation et d’exécution.

Aujourd'hui en 2025, Morex est fier d'être partenaire de MD Rallye Sport, un constructeur qui partage les mêmes valeurs de performance, d’innovation et de rigueur. Cette collaboration permet d’allier expertise technique et ambition pour continuellement repousser les limites.

RENCONTRE AVEC JOAN MOREL, TEAM MANAGER

Joan Morel, benjamin de la fratrie Morel, était présent dès les débuts de Morex Custom dans l’atelier familial de MD Rallye Sport. Si ses premières réalisations étaient les motos customs de la marque, il s’investi aujourd’hui pleinement pour le team de compétition MD. Un accomplissement pour le jeune team manager qui a toujours rêvé d’intégrer l’équipe qui l'a vu grandir.  Il occupe avec beaucoup de passion un rôle déterminant dans la coordination des équipes et la gestion des imprévus techniques, tout en veillant à la performance et à la fiabilité des véhicules engagés en compétition.
Quel est ton rôle précis au sein du MD Rallye Sport ?

Je suis le team manager et directeur sportif de l’équipe. Mon rôle consiste à superviser l’ensemble du déroulement de la course : établir le planning, assurer le bon fonctionnement de l’assistance, faire le lien avec les clients et organiser les briefs. Je suis également l’intermédiaire entre les mécaniciens et la clientèle (pilote et co-pilote) pour garantir une coordination optimale.

Quelles sont les compétences clés pour gérer une équipe dans une compétition aussi exigeante que le Dakar ?

La clé, c’est la lucidité. Il faut garder la tête froide en permanence, car on évolue dans un environnement extrême : la chaleur, le désert, la fatigue, la pression de la compétition… Les équipages prennent énormément de risques, dépassant parfois les 170 km/h sur des terrains accidentés. C’est un véritable défi humain et mécanique qui dure 14 jours, avec des tensions inévitables.

Mon rôle est de maintenir tout le monde concentré et motivé, chaque matin avant qu’ils repartent en spéciale. Les mécaniciens aussi sont soumis à un rythme intense : ils travaillent de nuit, parfois jusqu’à 12 heures d’affilées. Les voitures arrivent aux bivouacs vers 18h, et après un débrief avec les pilotes et copilotes, ils se lancent dans la mécanique. Ils terminent souvent entre minuit et 2h du matin, dorment 4 à 5 heures, puis doivent tout remballer au petit matin pour rejoindre la prochaine ville et tout réinstaller.

Dans ces conditions, mon rôle est d’être un repère pour l’équipe. Je dois m’assurer que chacun reste concentré sur ses tâches et bénéficie d’un minimum de repos et de confort pour tenir la cadence. Il faut savoir trouver les bons mots pour garder tout le monde mobilisé, malgré la fatigue et le stress. Une règle d’or pour les mécaniciens : dormir dès que possible, même pendant les trajets.

C’est une course effrénée qui demande d’être solide, serein et toujours lucide pour que l’équipe fonctionne comme un seul bloc.

Comment se déroule une journée type pendant le Dakar ?

Dans une petite équipe comme la nôtre, la polyvalence est essentielle. Je conduis un véhicule d’assistance et j’essaie de dormir un peu avant 2h du matin, après un dernier brief avec les mécaniciens. À 6h, je me réveille avec les pilotes pour la mise en route des voitures et les derniers mots avant la spéciale.

Une fois les voitures parties, je conduis jusqu’au prochain bivouac, où nous installons la structure en moins d’une heure. Ensuite, j’accueille les pilotes au retour de la course pour un débrief sportif et mécanique : navigation, éventuelles pénalités, pannes… Mon rôle est de les guider pour qu’ils communiquent de manière claire et concise, afin que les mécaniciens puissent intervenir efficacement. L’objectif est d’optimiser chaque détail pour obtenir le meilleur résultat possible.

Peux-tu nous parler d’un moment marquant de cette dernière édition du Dakar ?

Deux moments me viennent en tête :

Le coup dur : L’abandon de l’un de nos pilotes, alors qu’il était en tête du classement 2 roues motrices. Son moteur a lâché à la 8 étape sur 12… C’est dur à encaisser après des mois de préparation et d’investissement. Le Dakar est une course brutale : en un instant, tout peut s’arrêter. On sait qu’avec 13 voitures au départ, il y aura des abandons, mais on ne s’y habitue jamais. On partage la déception des équipages, parce qu’on vit cette aventure avec eux.

La fierté : Lors de l’avant-dernière étape, réputée la plus difficile du rallye, un de nos équipages amateurs a décroché une incroyable 9 place. Rivaliser avec les voitures d’usine et les pilotes professionnels, c’est un exploit. À son retour au bivouac, toute l’équipe l’a acclamé, les mécaniciens tapaient sur le capot en signe de respect. Ces moments de dépassement et de solidarité, c’est ce qui nous fait vibrer.

Quels sont les prochains objectifs pour le MD Rallye Sport ?

Le Dakar reste notre grand rendez-vous annuel, celui pour lequel nous nous préparons pendant six mois. C’est la course où tous les regards sont braqués sur nous, et réussir cette épreuve est toujours une priorité.

Prochain objectif : le Morocco Desert Challenge en avril. C’est le deuxième grand rendez-vous de l’année, mais avec une approche différente. Contrairement au Dakar où l’on vise le top 20, ici, on se bat clairement pour la victoire.

Qu’apprécies-tu le plus dans ton métier ? 

Deux aspects me passionnent particulièrement :

Le côté technique : Depuis toujours, j’aime la mécanique et la conception automobile. Ce qui me plaît dans mon métier, c’est la liberté que j’ai avec mon équipe pour concevoir et développer nos propres voitures de course. On ne se contente pas d’apporter de petites améliorations, on repense entièrement nos véhicules pour optimiser leurs performances. Pouvoir tester, modifier et perfectionner chaque détail, c’est un vrai rêve de gamin qui devient réalité.

L’aventure humaine : Le rallye, c’est une épreuve d’endurance où chaque course est une aventure à part entière. On traverse des paysages incroyables, on découvre des cultures fascinantes, et surtout, on vit des moments intenses en équipe. Ce n’est pas juste de la mécanique ou de la compétition, c’est une immersion totale dans un environnement extrême où l’on repousse nos limites ensemble. C’est cette adrénaline et cette dynamique de groupe qui rendent ce métier si unique.

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